Le sommeil : indispensable à notre bien-être
Nous passons environ un tiers de notre vie à dormir. Le sommeil fait partie des fonctions vitales de l’organisme comme la respiration, la digestion ou l’immunité.
D’après ce que l’on observe après une privation de sommeil, il est évident qu’il joue un rôle clé sur différents domaines. En effet, il est indispensable au maintien des fonctions d’apprentissage, de mémorisation et d’adaptation . Il agit également sur notre état de bien-être durant la journée.
Dormir permet de maintenir les connexions entre les neurones (synapses), consolidant à la fois la mémoire innée et la mémoire acquise. Le sommeil favorise donc l’assimilation, le stockage et l’organisation de nouvelles connaissances… Ces processus nécessitant que le cerveau soit coupé des stimulations extérieures. Une autre fonction du sommeil est la mise au repos de l’organisme. Autrement dit, la réduction de ses dépenses énergétiques et la reconstitution des stocks d’énergie métabolique (glycogène contenu dans le foie).
Chez les enfants, le sommeil tient un rôle décisif dans la maturation du cerveau et demeure nécessaire à l’apprentissage. La densité des connexions dans certaines régions du cerveau est proportionnelle à la quantité de sommeil profond. Ce qui est important pour leur développement, puisque l’hormone de croissance est sécrétée essentiellement au cours du sommeil profond.
Sommeil : le fléau de l’insomnie
On estime cependant qu’un Français sur 5 souffre d’insomnie. Cette insomnie est sévère dans 9 % des cas et se traduit par un sommeil de mauvaise qualité avec :
- Des difficultés d’endormissement : la personne a du mal à se relaxer avec beaucoup de pensées et de préoccupations, qui surviennent au moment du coucher, puis des réveils multiples dans la nuit.
- Des difficultés touchant la seconde moitié de nuit avec l’impression de somnoler à partir de 4 ou 5 heures du matin. En cas de stress, les troubles du sommeil se traduisent principalement par des réveils précoces en milieu et fin de nuit.
- Un réveil trop précoce le matin. L’insomnie est, dans ce cas, souvent le premier signe de la maladie dépressive.
Mais quelles sont les causes de l’insomnie ?
L’anxiété, le stress et la dépression sont à l’origine de plus de la moitié des insomnies. D’autres sont dues à des erreurs d’hygiène de vie ou des causes environnementales. Un rythme de vie irrégulier ou un environnement bruyant, par exemple, déstructurent le sommeil.
Occasionnels ou transitoires, les troubles du sommeil sont liés à un événement particulier ou à un environnement perturbant. Chroniques et évoluant sur des mois voire des années, leurs causes sont alors le plus souvent psychologiques. Ils deviennent psychophysiologiques, après une période d’insomnie dont la cause était connue. Mais, alors que la cause a disparu, l’insomnie persiste par un mécanisme de conditionnement qui s’auto-entretient par la peur de ne pas dormir. Selon l’INSV (Institut National du Sommeil et de la Vigilance), les troubles du sommeil ont toujours un retentissement sur la qualité de vie en journée mais surtout sur la santé. Accentuation de la fatigue, irritabilité, troubles de l’humeur, de la mémoire ou de la concentration, dépression, etc.
Des solutions pour y remédier
Une action sédative sur le système nerveux centrale
L’aubépine est un arbuste épineux employée depuis l’Antiquité par les médecins Grecs, ainsi qu’en médecine traditionnelle chinoise. En Europe, elle est préconisée pour traiter les troubles cardiaques, les troubles anxieux mineurs et l’insomnie qui peut en découler. L’usage de ses fleurs et feuilles est désormais reconnu par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l’ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy).
La composition de l’aubépine est complexe, elle comporte de nombreux types de principes actifs dont les effets sont synergiques. Il n’existe donc pas une molécule simple qui pourrait expliquer, à elle seule, ses vertus. Elle agit comme régulateur du rythme cardiaque, en diminuant les palpitations, ainsi que, la perception exagérée des battements cardiaques chez les personnes anxieuses et nerveuses. En réduisant ces palpitations, l’aubépine a une action sédative sur le système nerveux central. La synergie de ses différents composants, permet de lutter contre les états de nervosité, d’irritabilité et d’anxiété, et ce, sans effets secondaires indésirables. Associée à d’autres plantes « sédatives », l’aubépine permet de lutter contre les troubles du sommeil.
Utilisation : en infusion ou en teinture mère.
Une plante calmante et anxiolytique
La mélisse est cultivée depuis toujours pour ses vertus apaisantes et ses propriétés digestives. Les organisations de santé actuelles reconnaissent l’usage de la mélisse pour : « soulager la tension nerveuse, l’agitation et l’irritabilité ou dans les cas de problèmes d’endormissement liés à la nervosité ».
En effet, elle permet de réguler l’influx nerveux et de réduire les effets du stress, de l’anxiété et de l’angoisse. Plus globalement, consommer de la mélisse détend l’ensemble de l’organisme (muscles, système nerveux, système digestif) créant ainsi une réelle sensation de bien-être.
Des études ont démontré que ses propriétés sont induites par la présence de principes actifs comme les aldéhydes terpéniques. Ceux-ci, ont des effets positifs reconnus sur l’état émotionnel et psychique, responsable de la plupart des problèmes d’insomnie. L’étude « Aromatherapy as a safe and effective treatment for the management of agitation in severe dementia: the results of a double-blind, placebo controlled trial with Melissa » a été publiée en 2002 et écrite par Ballard CG et O’Brien JT. Celle-ci, portant sur des personnes atteintes de démence grave, a montré « qu’une huile essentielle de mélisse appliquée 2 fois par jour sur les bras et sur les tempes » avait eu des effets calmants très marqués . La mélisse permet donc de se relaxer et de pallier la problématique des troubles du sommeil.
Utilisation : A consommer en extraits secs pour l’effet anxiolytique, en huile essentielles pour apaiser les douleurs digestives ou en infusion.
Des vertus anti -fatigue « nerveuse »
L’usage le plus connu en France est bien entendu de le boire en infusion avant de se coucher. En effet, le tilleul a, de tout temps, été utilisé pour se calmer et aider à l’endormissement.
Plus généralement, cette plante influe sur l’équilibre nerveux par ses vertus anti spasmodiques, calmantes et sédatives. Elle est principalement constituée de flavonoïdes et d’un principe actif, le farnésol, à l’origine d’une grande part de ses propriétés. En effet, ce composé se lie aux récepteurs des benzodiazépines présents dans le cerveau. Ces mêmes récepteurs que visent les médicaments ou les substances anxiolytiques, effets secondaires et accoutumance en moins !
L’effet relaxant du tilleul s’observe également sur le système digestif, c’est pourquoi il peut être très utile pour calmer les crampes intestinales. Par ailleurs, l’aubier du tilleul est recommandé pour améliorer la santé du foie, diminuer le risque de calculs biliaires et les ballonnements.
Plus récemment, des études ont démontré que le tilleul augmente la résistance non spécifique de l’organisme, ce qui en fait un excellent remède contre la grippe et le rhume.
Utilisation : A consommer en infusion ou en teinture mère.
Apaiser les troubles du sommeil grâce aux plantes, c’est possible. D’autres solutions existent bien entendu, la nature a tant à nous offrir,..
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